Projets d'eau
Aujourd’hui, environ 1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Conséquence: chaque jour, 5’000 enfants meurent avant 5 ans de maladies diarrhéiques dues au manque d’hygiène et d’eau propre (1,8 million de décès par an). Il s’agit de la seconde cause de mortalité infantile dans le monde (Constat du PNUD en 2006). La pénurie d’eau devrait s’accroître de 50% d’ici 2025 dans les pays en développement, selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). En 2030, près de la moitié de la population mondiale vivra dans des zones où le stress hydrique est élevé comme, par exemple, l’Afrique subsaharienne dont le Mali.
Dans ce pays, pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, il faudrait tripler le nombre d’habitants accédant chaque année à une source d’eau potable. Les partenaires du projet pilote Eau Propre tendent, par leur modeste contribution, à rejoindre le courant d’aide aux populations menacées par les eaux insalubres. Et les projets de retenues d’eau s’inscrivent parfaitement dans cette recherche globale de solutions
Mougui-ki: puit à grand diamètre
Le puits à grand diamètre de Mougui-ki a été financé en 2014, mais il a été achevé entièrement en mai 2016. Le mois de mai au Mali, particulièrement dans des zones semi-désertiques, comme c’est le cas ici, est très évocateur : il signifie la période à laquelle la nappe phréatique est très basse, c’est-à-dire une période où l’eau souterraine se retire à son maximum de niveau le plus éloigné. C’est à cette période qu’il faut davantage surcreuser le puits. A ce moment, toute eau obtenue ne tarit jamais désormais sauf si la saison pluvieuse devient déficitaire des années successives durant. Mais la raison principale qui a fait que le puits de Mougui-ki n’a pas pu être achevé l’année dernière est du au fait que le puits, lors de son busage, était plein d’eau. Dans ce cas, il fallait obligatoirement attendre à ce qu’il s’assèche véritablement pour descendre les buses convenablement. C’est ce qui explique le retard en question.
Actuellement, le village de Mougui-ki [ peuplé de plus de 2 000 (deux mille) âmes, sont tous des dogons (animistes, chrétiens et musulmans) cultivateurs de mil (gros et petit), éleveurs de bovins, caprins, ovins et de petite volaille, cueilleurs de fruits sauvages (raisins, néré, lianes…), chasseurs de petits gibiers (lapins, pintades, serpents boa, biches…), pratiquants du maraîchage (du piment, tabac, aubergine locale, patate douce…) et du petit commerce…] n’a plus de problème d’eau : en plus de ce puits à grand diamètre, le village de Mougui-ki a bénéficié également d’Idées Elles d’une retenue d’eau originale faisant la fierté de tout le village. Ce qui leur permet désormais, en plus du micro-crédit prom’elles, de vivre mieux qu’avant. C’est ce qui explique d’ailleurs qu’actuellement le taux de migration a diminué considérablement par rapport aux autres localités.
L’un des faits marquants de nos villages d’intervention, c’est que lorsqu’un problème véritable est solutionné, un autre aussitôt naît ; comme si l’un n’attendait que l’autre s’efface pour faire surface. Ce problème nouveau qui est né (mais qui était certainement tapis dans le noir en attendant son heure) après celui qui était fondamental, essentiel, vital, s’appelle l’analphabétisme.
En effet, selon les habitants de Mougui-ki, pour mieux rentabiliser leur production et leur productivité, les habitants, ici aussi (comme à Touré-tassembé, Kolh, Dogani-Toré… ) ont construit (d’eux-mêmes sans aucun apport financier ou matériel externe) un centre de 4 salles de classes, une véranda avec de 2 portes et une dizaine de fenêtres.
Ce centre construit en banco à partir de leur propre initiative (qui doit être chuté tout autour avec du ciment), a pour objectif multiple de :
- Apprendre à lire, à écrire et à compter dans leur langue locale ;
- Apprendre à s’approprier les techniques et technologies nouvelles dans les domaines du maraîchage, de l’aviculture, de l’élevage, de la pisciculture… à travers des démonstrations pratiques et concrètes ;
- Communiquer pour changer les attitudes et les comportements en vue de diminuer le taux de mortalité et de morbidité, l’incivisme…
Une partie du centre est destinée à servir d’hébergement pour l’équipe de Prométhée lors de son passage pour des sessions de formation, supervision…
Pour cela, une demande a été adressée à prom’elles en vue d’acquérir des portes, fenêtres et ciment, d’une part, et d’autre part avoir des lampes, chaises, tables-bancs, tableaux afin qu’il soit pleinement opérationnel. Cela sera, peut être l’objet d’un autre projet qui vous sera soumis.
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