Microcrédits

Idées’Elles soutient des projets aux Philippines depuis 2014 en partenariat avec Siargao Masaya sur l’ìle de Siargao.

Contexte

L’île de Siargao est située face à l’océan Pacifique et à la fosse des Philippines, à 800 km au sud-est de Manille dans la province de Surigao del Norte. Sa superficie est d’environ 437 km² et compte environ 116’000 habitants.

La plupart des familles de l’île isolée de Siargao comptent de 5 à 10 enfants. Le marché du travail étant totalement saturé, peu d’opportunités de travail s’offrent à elles. Les principales activités que les personnes exercent pour survivre sont la pêche et la culture de noix de coco qui n’engendrent que de maigres revenus (200 PHP par jour/4,80 CHF). Certains parents n’ont pas les moyens financiers nécessaires à l’éducation de leurs enfants car ils ont tout juste de quoi nourrir leur famille. Effectivement, la nourriture de base de la population de Siargao se constitue essentiellement de riz et de poisson et la consommation quotidienne d’une famille est de 4 kilos de riz (dont le moins cher coûte 34 PHP le kilo). 

Ceux-ci préfèrent alors faire travailler leurs enfants dans différents secteurs, la pêche ou la vente à domicile principalement, plutôt que de les envoyer à l’école. De plus, un certain nombre d’enfants restent à la maison pour s’occuper de leurs frères et sœurs pendant que les parents travaillent.

Depuis quelques années, Siargao connait une importante croissance du tourisme, ce qui offre de nouvelles possibilités de revenus pour les habitants, mais qui apporte également de nouvelles difficultés pour les populations locales (augmentations des prix de la nourriture, intensification des zones de résidences, etc).  

Aujourd’hui, une grande partie de la population continue de vivre en dessous du seuil de pauvreté et peine à émerger économiquement.

Objectif

L’objectif est le même qu’au Mali, à savoir soutenir, à l’aide de petits prêts avec intérêts, les activités (élevage, pêche, maraîchage, petits commerces, artisanat) des familles de Siargao, pour leur permettre, comme au Mali, de nourrir leurs enfants, de les soigner et de les scolariser.  A terme, le but est de rendre les bénéficiaires des prêts totalement autonomes.

Fonctionnement

Les prêts ne sont pas individuels, mais sont octroyés à des petits groupes de 3 à 4 personnes qui sont solidaires de l’ensemble de la dette. Ils se font en moyenne sur une période de 6 mois avec un intérêt de 10%. Siargao Masaya sélectionne les groupes et les projets avec l’assentiment du comité d’idées’Elles et assure le suivi jusqu’au remboursement.

 

Résultats

Depuis septembre 2014, 15 groupes totalisant 46 personnes sont soutenus par les microcrédits Idées’Elles.

Les demandes ne cessent d’augmenter et nous mettons en place petit à petit une structure permettant la gestion d’un nombre grandissant de bénéficiaires.

Les activités sont variées : petit commerce, communément appelé sari-sari, pêche, élevage de cochons, cantine (petite restaurant local), commerce de fruits et légumes au marché, moto-taxi, activités touristiques (construction de pensions pour les touristes), couture, location de moto et d’autres encore.

Tous les bénéficiaires ont constaté une amélioration de leurs conditions de vie, des fins de mois moins difficiles, plus d’argent pour payer les projets des enfants à l’école, pour leur payer leur repas, ce qui leur a apporté un grand soulagement.

En outre, cela a permis aux propriétaires locaux d’infrastructures touristiques de garder leurs biens en mains autochtones et ainsi éviter la mainmise occidentale sur le secteur touristique.

A titre d’exemple de résultat positif, nous pouvons citer Jasmin qui a été une des premières à bénéficier de microcrédits. Son projet était de pouvoir finaliser son petit hôtel local, y faire un restaurant et offrir le même standard de confort que les infrastructures tenures par les Occidentaux.

Et c’est chose faite puisqu’aujourd’hui, son petit business tourne et elle n’a pas eu besoin de renouveler son prêt.

Groupe Sari Sari

Voici notre groupe sari sari, qui est le groupe du marché. Ils vendent des fruits et des légumes et l’un d entre eux à un petit restaurant local et un karaoké. Voici un des groupes qui a été capable de payer totalement leur emprunt de 2000.- CHF. Il y a toujours de l’espoir!

 

Groupe des couturières
En partenariat avec l’association Idées’Elles, Siargao Masaya a développé un programme de microcrédits visant à accompagner les communautés de l’île vers l’autonomie financière.
Ainsi, l’association attribue des prêts de faibles montants à des familles afin de leur permettre de développer un projet professionnel. Une formation basique de gestion financière est également dispensée aux bénéficiaires.
Ces photos montrent un groupe de couturières de l’île qui a elle aussi voulu developper son projet professionnel. C’était sans compter sur le COVID-19 qui a ébranlé une grande partie de nos groupes, dont ces femmes.
Voici leur histoire.
Elles ont emprunté 1500 CHF pour acheter des mètres de tissu afin de préparer les futurs uniformes scolaires de la rentrée 2020-2021 en Juin passé.
Les écoles n’ayant pas repris elles restent avec leurs tissus et sans moyen de remboursement.
Une rentrée scolaire était prévue en octobre mais selon une formule de module ou les enfants reçoivent du travail à faire à la maison et le transmettent chaque semaine au professeur. Il n’y aura donc pas de rentrée scolaire, pas d’uniforme et jusqu’à l’an prochain aucune possibilité de rembourser.
Elles fabriquent des masques et font des réparations, mais ce n’est pas assez.
Voilà un exemple douloureux des dégâts collatéraux du Corona virus. Nous n’abandonnons pas la lutte et nous reconduirons leurs dettes pour l’an prochain en accord avec notre partenaire.
Groupe Caimito
Rapport d’IDL Masaya, avril 2018:

Le 20 Février, nous sommes allés visiter le groupe Caimito car ils nous ont demandé une augmentation pour leur prochain emprunt. Nous avons tout d’abord visité Sionica qui a fait grâce à son premier emprunt un sari-sari (petit magasin). Elle y vend des produits de tous les jours ainsi que des légumes et des fruits. Sa rue est devenue bien touristique puisqu’actuellement il y a 6 hôtels (chambres d’hôtes, maisons à louer etc). Elle a toujours plus de clients et elle aimerait faire un magasin, resto plus grand avec un étage afin de pouvoir faire des chambres à louer. Sionica avait emprunté 10 milles pesos la première fois et là, elle demande 30 milles. Ce qui n’est pas suffisant pour tout faire mais elle a d’autres revenus comme le copra (la culture des noix de coco) et elle vend des poissons. Afin de mener à bien son business, elle n’hésite pas à ne pas fermer de la nuit lorsqu’il y a la disco proche de chez eux, elle vend alors de l’essence.

Sa partenaire avait aussi fait un sari-sari, vu l’affluence touristique, elle a commencé à faire des chambres à louer dans sa maison (au dessus). Elle aurait, elle aussi besoin de 30 milles car il lui manque l’argent pour les finitions, et le plafond car elle aimerait mettre l’air conditionné. Actuellement les 2 chambres n’ont qu’un ventilateur, elle les loue au prix de 300 pesos avec l’air conditionné elle pourrait les louer plus de 600 pesos la nuit.

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